Dans cet immense espace d’exposition, lumineux à souhait, les sang-mêlés sont abordés au travers d’une multitude d’artistes ayant approché chacun à sa manière cette question de l’identité culturelle. Démarches artistiques présentées dans un musée, rien de plus normal. Le sujet, pour autant, implique quasiment un débordement vers des démarches d’ordre ethnologique. Démarches évidemment moins scientifiques dans leur systématisme d’approche, sans être foutraques pour autant, c’est peut-être ce sérieux visuel, cette neutralité volontaire visant à recentrer l’attention du regardant sur le fond en faisant oublier la forme, qui brouille la lecture pour certaines d’entre elles. Mon oeil hésite parfois entre le filtre du musée d’art contemporain et celui du musée de l’Homme. En quoi est-ce de l’art ? Est-ce le seul contenant qui de par son titre, autorise à l’inscrire dans la colonne artistique ? peu importe en soi. Les chemins peuvent être divers. Ils sont ici divers et provoquent des émotions, variables certainement. Le cumul des oeuvres à la queuleuleu n’aide pas à cette exaltation de l’émotion plus aisément atteignable dans une exposition dont l’unité de forme prime sur l’unité de fond. L’émotion fait surface quoiqu’il en soit, au hasard de sa sensibilité. Jolis moments dans cette déambulation. A voir. Oui, à voir. En déambulant.