Le pop art a investi la fondation Vuitton. Mise en parallèle des oeuvres de tom Wesselmann avec une production multiforme d’artistes du pop art, cette exposition donne à voir un panel large de ces artistes surfant sur la société de consommation, ses produits, ses dérives. Des oeuvres contemporaines viennent s’immiscer également au milieu d’une production de Wesselmann ayant fait évoluer son approche tout au long de sa longue carrière. Jeux d’échelles, couleurs vives, corps, lèvres et seins jalonnent son travail majoritairement au travers de très grands formats où les jeux d’aplats colorés rappellent Matisse sans doute possible. Il se poursuit par un travail sur l’espace au travers de toiles mises en scène et de créations sur tôle, oscillant entre sculpture et peinture sans pour autant trouver son point d’arrêt. Etrangement, ce sont des petits formats de début de carrière qui m’ont fait vibrer, empruntes d’une sensibilité volontairement effacée par la suite. Commencer l’exposition par Wahrol, Rauschenberg et jasper Johns met de suite la barre très haute, laissant au final un goût « métallique » dans la bouche au travers de cette production en mouvement perpétuel. Wesselmann réussit pour autant à provoquer l’inhabituel par bien des côtés. Il vous attend jusqu’à février 2025 à la fondation Vuitton.