Sublime. J’avoue ne pas trouver d’autre mot pour signifier le sentiment face au travail de Susan Meiselas tel que présenté au Jeu de Paume. De la photographie en zone de conflit d’Amérique centrale jusqu’aux séries sur les violences conjugales, sur la vie de stripteaseuses, le regard est toujours juste, personnel, tant géopolitique qu’empli d’humanité. Les prises de vue sont efficaces, équilibrées dans un juste déséquilibre, elles rentrent dans le sujet sans pour autant percer cette pellicule fine de la distanciation nécessaire au sujet. Susan Meiselas est toujours à bonne distance. Il y a donc dans ce cas obligation de courir au Jeu de Paume d’ici le 20 mai 2018 où une grande leçon de photographie vous attend. Garde à vous ! Rompez les rangs et courez-y !