De la peinture après la peinture.
La peinture est possible d’évidence, comme une fenêtre de tir, du quattrocento à l’an 2000, après c’est une redondance, une peinture en plus, une peinture qui peint en plus le déjà peint. Ce « déjà peint » ce n’est pas en moins, c’est une issue, une mise-en-abîme. Un exemple commun serait les « coups de pinceaux » de Liechtenstein qui parodient l’expressionnisme abstrait américain. Dans les toiles de christophe Vandon, l’abîme ce serait la figure, la représentation traitée sur un mode dérisoire. Il a peint abstrait, longtemps, jusqu’à usure sémantique, puis il cesse, puis il dessine secrètement des dizaines de dessins représentant les poupées de ses filles et de plus accumule des essais de calligraphie a-sensées : c’est le grand tournant, il s’autorise la figuration, se libère des postulats et s’engage dans une « tartouille » (Delacroix) où naissent des images qui affleurent, se définissent, se perturbent, où des couleurs improbables surgissent, où la figure est déjouée par ses apparences.
Nous en sommes là, nous regardons, c’est-à-dire que nous projetons notre sentiment esthétique (et ludique dans son cas) sur une peinture d’après la peinture, la fenêtre est ré-ouverte sur l’impensé et son étrangeté qui demeure le mystère atteint de toute peinture. Christophe Vandon nous piège, le docte salue.
Lionel Godart
Diptyque 1 – Acrylique sur toile 194 x 130
Diptyque 2 – Acrylique sur toile 228 x 146
Sans titre 1 – Acrylique sur toile 114 x 162
Sans titre 2 – Acrylique sur toile 114 x 146
Sans titre 3 – Acrylique sur toile 114 x 162
Sans titre 4 – Acrylique sur toile 114 x 162
Sans titre 5 – Acrylique sur toile 114 x 162
Sans titre 6 – Acrylique sur toile 114 x 162
Sans titre 7 – Acrylique sur toile 114 x 162
Sans titre 8 – Acrylique sur toile 114 x 162