Encore une exposition médiatisée qui va attirer curieux et touristes en masse, l’envie était donc limitée de se confronter à de telles conditions de visite. Et pourtant, les images présentées sont époustouflantes tant dans la récurrence de qualité qu’à l’unité pour certaines d’entre elles. Vraiment. Tirages sublimes dans de petits formats, petits en regard d’expositions actuelles où l’on peut être impressionné par la taille immense d’une photographie venant camoufler un intérêt limité, il en est ici autrement. Séries de portraits où Penn arrive par un miracle d’une grande rareté, ce particulièrement dans ses premiers travaux, à mettre en situation de défaut celui ou celle qu’il photographie, l’obligeant à se dévoiler et par là même à capter son intimité. Des séries très plastiques sur les corps où il joue sur les formes rebondies des modèles, là aussi, il réussit à surprendre. Il faut donc se presser pour voir cette exposition, à l’aube sans faute pour éviter les hordes de regardeurs. Ouvrez les yeux bien grands, les pupilles vont vibrer très régulièrement. Sans tarder, vous avez jusqu’au 29 janvier 2018.