Autres identités de cet Aarhus attachant où cette fois-ci, la multiculturalité de la ville apparait avec évidence. Ces moments de passage se vivent fluidement, les uns et les autres vaquent à leurs occupations. Les cheminements se font sans anicroche, l’Autre est respecté sans bousculade même si le partage ne s’exprime pas ici. Et quoi de plus normal vu que ces temps sont dédiés aux déplacements. Les rapports ne sont pas pour autant tendus, c’est bien là ce ressenti qui affleure dans ces images d’instantanés d’équilibres entre le passage figé par l’image, le reflet dans la vitre, la lumière vive qui vient éblouir les yeux de celles et ceux qui sortent précipitamment du passage couvert. La proximité à nouveau entre eux et moi me permet de sentir pleinement ces instants. Les clichés s’enchainent à vive allure, le temps qui s’écoule n’est pas pour autant vécu comme une urgence. Rester ainsi me permet de me fondre dans le décor, simple témoin des flux en cet été plein de lumière.