Le rapport de l’avant et de l’après, physique, moral, est toujours une interrogation. Le vivant veille sur le mort, le vivant vérifie depuis sa fenêtre que le mort est toujours aussi proprement rangé au cordeau, d’autant plus qu’il est mort pour la France. Le drapeau signale cette mort à part. La mort pour l’Autre, exemple ultime de cet altruisme respectable. Soit. Il est peut être temps de travailler à ne plus avoir peur de l’Autre. Entre vivants. Il sera bien temps de refermer la porte, une fois passé le seuil de la vie. Pourquoi mettre une photographie sur la tombe de celui qui n’est plus ? Le reconnaitre ? Le faire connaitre ? Faire survivre son souvenir avec une facilité visuelle accrue ? Tenter de lui préserver une présence physique alors même qu’il n’est plus que poussière ? Ne serait il pas plus cohérent d’afficher son portrait sur sa porte pour amoindrir la peur de l’autre ? S’ouvrir à l’autre de son vivant plutôt que d’attendre le temps de l’irréversibilité pour tenter cette connexion devenue mesquine.