Le temps des exploits béatifiant est à nouveau venu avec son lot de ciel bleu, de paysages dépaysants, avec ses sportifs performant devant tant d’yeux ébahis. Yeux de quidam simplement heureux d’être là, yeux de sportifs qui évaluent alors, emplis de respect et d’envie, la distance qui les séparent de ces élus de l’exploit. Balles jaunes qui s’échangent avec rage de part et d’autre d’un filet tendu sur un terrain recouvert de brique pilée, puis de gazon bien court, des cycles chevauchés par des bipèdes surhumains qui parcourent toujours plus vite les routes de France. Le calendrier des évènements estivaux propose implacablement ces moments quasi rituels de contemplations béates, laissant planer un air de vacances insouciant qui au moins ont l’intérêt de faire se rapprocher les uns des autres. Spectacles captivant tant d’attentions, ces exploits qui font briller les yeux peuvent pour autant être parfois illusoires. Tout du moins inhumains.