Il est parfois des moments où le temps s’arrête, suspendu. Suspendu par la perception qui coupe court à tout le reste. Bacon fait parti de ceux qui provoquent cette suspension. Je n’use pas d’inutiles mots sur lui, il coupe à nouveau la respiration, l’air s’assèche, empli d’un malaise que laissent planer ses tryptiques. Rigueur sans faille d’enchainements de trois tableaux, mêmes formats verticaux, avec ses couleurs pleines de lumière, ses corps pleins d’énergie, sa définition spatiale inébranlable, Bacon est au-dessus. Et vous ne pouvez rien dire de plus, votre voix s’est éteinte.

Jusqu’au 20 janvier 2020, il est interdit de ne pas y aller.